Pour se reproduire, la truite fario recherche des zones peu profondes, bien oxygénées, au courant élevé et avec un substrat composé de petits cailloux et de graviers. La femelle creuse une cuvette pour déposer ses œufs non fécondés. Un ou plusieurs mâles viennent ensuite déposer leur laitance. Une fois la laitance déposée, la femelle recouvre les œufs fécondés de gravier et de sable, à l’aide de sa queue. L’éclosion intervient entre 1 et 2 mois après la fécondation.
La truite fario est l’espèce repère des cours d’eau de première catégorie piscicole. Les petits ruisseaux, affluents des cours d’eau principaux, offrent souvent des zones favorables à la frai de la truite (ponte des œufs). C’est le cas pour les ruisseaux de Marigny, Jeaux, Sonne, du Domont et d’Oussy, tous affluents de l’Yonne.
Toutefois, du fait de la présence d’obstacles infranchissables sur ces ruisseaux, la truite se retrouve bloquée pour rejoindre les zones favorables à sa reproduction. Les obstacles transversaux constituent un frein à la continuité écologique : ils bloquent la libre circulation des poissons et des sédiments.
C’est pourquoi la Fédération de la Nièvre pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a entrepris les travaux d’aménagements de ces ouvrages.
Le montant de l’action s’élève à 38 700€ TTC, financé par l’agence de l’eau Seine Normandie, EDF, la FNPF et la Fédération.
Quels ont été les travaux entrepris?
Le ruisseau de Jeaux
Remplacement d’un aqueduc effondré (qui engendrait une chute d’eau) par une arche métallique semie circulaire.
Le ruisseau de Marigny
Réouverture de l’ancien chemin rural et pose d’une arche métallique avec têtes d’aqueducs en enrochement.
Le ruisseau de Sonne
Effacement d’un barrage implanté au travers du ruisseau.