Comme la forme marine, la lamproie fluviatile (Lampetra flulviatilis) fait partie de la famille des Agnathes. Cette famille regroupe les vertébrés dépourvus de mâchoires, mais munis d’un disque buccal garni de dents adapté à la succion des poissons parasités. Pour se nourrir, cette espèce se comporte comme un ectoparasite (parasite qui vit sur la surface corporelle d’un être vivant) en se fixant sur des poissons dont ils râpent la chair qu’ils consomment pour ensuite en absorber le sang. Anadrome, ce poisson se reproduit en milieu fluvial et poursuit sa croissance en milieu marin. À la fin de l’hiver, elle quitte les eaux côtières après une croissance marine de 2 ans et remonte (la nuit) dans les rivières. La reproduction a lieu de mars à mai à des températures de 10 à 14 °C sur des zones semblables à celles utilisées par la lamproie marine. Sur le bassin Seine Normandie, la lamproie fluviatile a été observée en reproduction sur de nombreux cours d’eau côtiers de l’arc normand par l’association Seinormigr, même si les individus semblent toutefois confinés aux linéaires accessibles à l’aval des cours d’eau en raison de ses capacités de franchissement plus limités que la forme marine. Mais c’est surtout sur la Seine et quelques-uns de ses affluents estuariens que la population semble la plus importante avec plusieurs centaines d’individus à la sortie de l’estuaire du fleuve.
La lamproie fluviatile est présente dans la liste rouge de l’UICN et est considérée comme » vulnérable « en France.
À savoir :
- La fécondité relative des poissons est élevée (375-405 103 ovules/kg)
- Après l’éclosion, les larves s’enfouissent dans des zones sablo-limoneuses appelées « lits d’ammocètes » où elles restent 5 à 7 ans avant de migrer vers la mer