Présente originellement du Maroc à la Suède, la Grande Alose (Alosa Alosa) ne colonise plus que les cours d’eau français et portugais. Elle est présente sur les plus grandes fleuves du bassin Seine Normandie comme la Vire, la Seine ou l’Orne. Il s’agit d’un poisson migrateur amphihalin dont le cycle de vie alterne entre eau douce (où elle se reproduit) et eau salée (où elle assure la plus grande partie de sa croissance). Durant sa période de développement, cette espèce reste sur le plateau continental marin sur des fonds compris entre 70 et 100 m. Les alosons (aloses juvéniles) sont euryphages et utilisent de ce fait toutes les ressources trophiques de dimensions adaptées disponibles dans le milieu : larves d’insectes en eau douce (accessoirement mollusques et crustacés du zooplancton), crustacés du zooplancton en milieu estuarien. La grande alose au stade adulte se nourrit essentiellement de zooplancton même si les individus les plus gros peuvent être piscivores. En raison de l’action humaine qui perturbe son cycle de vie depuis de nombreuses années (barrages, recalibrage de cours d’eau…), la population de grande alose a fortement diminué et elle est aujourd’hui caractérisée comme  » vulnérable  » au niveau européen et français.

À savoir : 

  • La Grande Alose appartient au groupe des harengs (Clupeidae)
  • La reproduction de l’espèce nécessite un substrat grossier (cailloux, galets), un courant rapide et une qualité de l’eau convenable
  • L’absence de comportement de saut pour franchir certains obstacles oblige ce poisson à se reproduire dans des sites dits  » forcés  » et utilisés par l’Alose feinte, entrainant un phénomène d’hybridation entre ces deux espèces

GOUJON

Retour aux poissons

GREMILLE