Les espèces phytophiles déposent leurs œufs sur de la végétation immergée.
En général, la reproduction se fait à proximité du cours d’eau : le long des berges, prairie inondable, fossés, …
Quelques exemples de poissons phytophiles présents sur le bassin Seine Normandie : le brochet, la brème, le gardon, la tanche.
Pour ce type de reproduction plusieurs problématiques peuvent être rencontrées :
- Une mauvaise connexion entre le cours d’eau et la zone immergée, empêchant l’accès des géniteurs au site
- L’oscillation du niveau d’eau : pour se reproduire, chaque espèce a des besoins spécifiques en termes de hauteur d’eau et de la durée de submersion. L’exondation des œufs voire des alevins est chose courante et entraîne souvent la mort de la ponte. Ce phénomène catastrophique pour la survie de l’espèce est souvent la conséquence d’une mauvaise gestion du niveau d’eau, également d’une incision du lit : la frayère se retrouve alors plus haute que la ligne d’eau dans le cours d’eau, …
- Une végétation inadaptée ou inexistante.
De nombreux aménagements sont possible afin de faciliter la reproduction des espèces phytophiles : meilleure gestion du niveau d’eau, mise en place d’un système de vannage permettant de contrôler la fréquence et la durée de submersion, taluter les berges en pente douce, déboiser un secteur afin de faciliter un ensoleillement propice à la croissance végétale, …
Seulement, ces « solutions » ne sont possible que sur des sites identifiés et elles ont un coût. Les Fédérations Départementales pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique sont des experts piscicoles. Ces associations mènent de nombreuses actions de restauration.