Le Flabusieux est un ruisseau du département de la Meuse. Affluent de l’Aire, ce ruisseau est classé en première catégorie piscicole.
Cependant, plusieurs perturbations anthropiques (d’origine humaine) sont à l’origine de dysfonctionnements préjudiciables à l’hydromorphologie du ruisseau.
C’est pourquoi, la Fédération de la Meuse pour la Pêche et pour la Protection du Milieu Aquatique a entrepris en 2014 des travaux de restauration hydromorphologique sur la partie aval du ruisseau.
Quelles sont les perturbations identifiées sur la partie aval du Flabusieux?
Sur 300 mètres, le cours d’eau traverse des pâturage. Le bétail peut alors directement accéder au ruisseau. Cela a pour conséquences de modifier la qualité physio-chimique et hydromorphologique du cours d’eau (diminution de la qualité de l’eau, colmatage du substrat, diminution des vitesses d’écoulement, surlargeur du lit, effondrement des berges, échauffement de l’eau, prolifération végétale et diminution de la ripisylve) par le piétinement, les déjections et l’abroutissement.
Le montant de l’action s’élève à 18 000 €. L’Agence de l’Eau Seine Normandie, l’Entente Oise-Aisne ainsi que les collectivités piscicoles ont participé au financement de la restauration du Flabusieux.
Quels sont les travaux entrepris par la Fédération de la Meuse pour la Pêche et pour la Protection du Milieu Aquatique pour restaurer la partie aval du cours d’eau ?
La protection du cours d’eau : des clôtures ont été installées dans le but de protéger 310 m de cours d’eau. La mise en défens du cours d’eau permet d’installer une barrière physique entre les bovins et le ruisseau. Un passage à gué a été construit dans le but d’assurer l’abreuvement du bétail ainsi que son passage d’un côté à l’autre du ruisseau.
La restauration de la ripisylve : entretien et plantation d’essences locales : 20 arbres et 200 arbustes.
La restauration de frayères : 8 secteurs ont bénéficié d’un dépôt de grève alluvionnaire ou d’un aménagement de frayères. La recharge alluvionnaire permet de reconstituer un substrat propice à la reproduction des poissons. Ce dépôt est mobilisable lors des crues, c’est à dire que l’eau va emporter et déposer un peu plus loin une partie des matériaux dans le but d’offrir de nouveaux habitats à la faune piscicole.
La protection des berges : la mise en place de blocs ainsi que le retalutage des berges en pente douce permettent de diminuer le phénomène d’érosion. Ainsi, le ruisseau reste dans son lit.