La source Rétin est un cours d’eau de première catégorie piscicole, ce qui signifie que sa population piscicole est à dominante salmonicole. Elle a un fort potentiel pour l’accueil de la truite fario, l’espèce repère des cours d’eau de première catégorie. Sur conseil de la Fédération départementale de la Haute Marne pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, l’APPMA de Dommartin-le-Saint-Père a souhaité s’investir dans la réhabilitation de cet affluent de la Blaise. En effet, l’hydromorphologie du cours d’eau n’était pas dans un état optimal car le lit était rectifié et déstructuré à cause du piétinement par le bétail.
Pour remédier à cela, et restaurer les qualités hydromorphologiques de la source Rétin, la Fédération de la Haute Marne a entrepris des travaux d’aménagement en 2014.
Le montant de l’action s’élève à 13 848 €. L’agence de l’eau Seine Normandie, l’Entente Marne, la FNPF, la Fédération de la Haute Marne, l’APPMA de Dommartin-le-Saint-Père et le SIAH Blaise ont financé les travaux
La restauration hydromorphologique du Rétin
Pour réduire la section du lit, la Fédération de la Marne a installé des banquettes végétalisées. Elle a aussi procédé à l’installation de blocs rocheux pour varier les vitesses d’écoulement et créer de nouveaux habitats. Ensuite, afin de favoriser la reproduction de la truite, elle a effectué une recharge granulométrique pour permettre la création de zones de frai. Les berges ont ensuite été revégétalisées pour le développement de la ripisylve. Enfin, la Fédération a créé un passage à gué avec clôture pour empêcher le piétinement des berges et du lit par le bétail.
Et après ?
Afin d’évaluer l’impact des travaux sur le milieu, et notamment sur la population de truites fario, la Fédération de la Haute Marne a mis en place un suivi. Pour ce faire, elle a relevé le nombre de nids et le nombre d’individus truite fario par pêche électrique complète sur le cours d’eau. Déjà en 2015, 1 an après les travaux, le nombre de nids a été multiplié par près de 3. Deux an après travaux, la densité de truites par hectare a été multipliée par 12, malgré des conditions hydrologiques peu favorables. La densité de chabots, espèce d’accompagnement de la truite, a elle aussi augmenté. En 2019, les densités de truites et chabots continuent d’augmenter.